La Sologne contemporaine
Voit disparaître ses clairières ;
Les vieux paysans se souviennent
Des terres qui ouvraient naguère
Des fenêtres sur nos paysages
Où l’on voyait murir le seigle
Et les vaches dans les herbages.
Le sous-bois privé de lumière
S’enrichit jusqu’à sa lisière
Qui se fait tant hospitalière
Que mille espèces y prolifèrent.
La forêt, certes, est oxygène
Et l’on y sent des âmes adverses ;
En multitude elles s’y gênent
Mais on les entend qui conversent.
Il convient qu’elles sortent du bois
Pour prendre un essor en plein ciel ;
Alors l’espace se remplit des voix
Qui ne disent que l’essentiel.
Et lorsque sonne l’angélus
Avec un soleil rouge en plus,
Seul au milieu de la clairière,
Même l’athée est en prière.