L’homme, roi de la Terre, des mers et des déserts
Bouffe à vomir jusqu'au dessert, et se ressert.
Chacun à sa façon fait et refait ses provisions,
Et trop de chèques sans provision.
La somme de tant d’excès, un choc ;
C’est notre planète qu’on assomme.
Le monde se consume
A force de consommer…
L’occident s’oxyde ;
L’orient désorienté veut prendre sa part du suicide.
Combustion lente mais certaine...
L’homme que tout tente, à la grosse bedaine,
Vit à crédit.
Quelqu’un dit: « croissance molle »,
Alors les bourses s’affolent ;
Le FMI dispense ses fellations
Et l’homme vivifié se remet en actions.
Son membre de vie se raidit,
Jouissif mais peu pensif.
Il rote de satisfaction et se gratte les couilles,
L’économique le chatouille.
Dans tous les coins du monde, il fouille ;
Des capitaux, péchés mortels,
S’échangent comme dans un bordel.
Tant d'experts
A la recherche d'un nouveau modèle;
Et le temps qui se perd.
Dans le pré cet été, y aura-t-il encore des colchiques ?
Les grands de ce monde sont chics
Ils sont rigolos, gigolos ; ils forniquent
Dans des partouzes stratègiques.
Des écolos sont bucoliques,
D'autres encore ont la colique
Dans les cabinets politiques.
Si la Terre est vraiment sa mère,
Alors l’Homme injurie sa mère.
Mais la Terre ne peut que se taire
Et donner ce qui reste à traire.